Grève du 2 février 2023 : Défendre aujourd’hui celles et ceux qui accompagnent les adultes de demain

Dans la continuité de la grève du 6 octobre 2022 qui avait été largement suivie dans de nombreuses villes de France par les professionnels de la petite enfance  ainsi que les actions contre la réforme des modes d’accueil menées par les collectifs de la petite enfance « Pas de bébés à la consigne » et la CFDT (Confédération Française Démocratique du Travail), ce jeudi 2 février 2023, le Syndicat National des Professionnels de la Petite Enfance (SNPPE), invite l’intégralité des professionnels du secteur à une nouvelle journée de mobilisation, autour de trois grandes thématiques :

• Une revalorisation immédiate des salaires

Il est reproché au gouvernement un manque d’intérêt pour le secteur de la petite enfance qui, depuis quelques mois, est en train de s’écrouler. Effectivement, le SNPPE déplore un manque de près de 10 000 ETP (Equivalent Temps Plein) et la réforme du recrutement de personnel non-diplômé, sans les qualifications requises. Les salaires des professionnels la petite enfance, soit des auxiliaires de puériculture, des éducateurs et éducatrices de jeunes enfants, des agents de crèche ou encore des assistant(e)s maternelles, sont plus bas que les salaires moyens en France : « Quand le gouvernement va-t-il enfin considérer ces métiers en évitant les bévues ministérielles devant l’Assemblée Nationale ? » se demande le syndicat.

• Une amélioration sensible des conditions de travail et une revendication contre la réforme des retraites

Les conditions de travail des métiers de la petite enfance, ainsi que la nouvelle réforme des retraites annoncée par le gouvernement sont à revoir pour l’organisme, qui demande un plan d’action national sur les conditions de travail, jugées « insoutenables » jusqu’à l’âge de fin de carrière, soit 65 ans. En effet, selon les calculs du SNPPE, un professionnel de la petite enfance accueillant des enfants en bas âge, porterait près de 4 113 681 kg sur une carrière. Un chiffre marquant, révélateur de la difficulté de ces métiers pourtant essentiels.

• L’abrogation de la réforme du secteur de la petite enfance

La réforme quelle réforme ? du secteur de la petite enfance n’a pas suffi, selon la SNPPE, à rééquilibrer les manquements notés par les professionnels de crèche, malgré plusieurs arrêtés, textes, lois et notamment un récent décret « expérimental »  publié le 30 décembre 2022, pour une durée de 5 ans, contribuant au maintien et au développement de l’offre des modes d’accueil du jeune enfant de 0 à 3 ans et à l’amélioration continue de la pratique professionnelle aussi bien pour les professionnels de crèches, les assistantes maternelles et les apprentis. Ces actions prononcées par les grandes instances n’auront pas su convaincre les militants, qui souhaitent un réel changement.

Dans une période de fortes revendications, entre les récentes grèves et la mobilisation épistolaire de l’Association des Collectifs Enfants Parents Professionnels (ACEPP) , visant à revaloriser les salaires, impliquer davantage les pouvoirs publics et également à mettre en avant les métiers de crèche, le personnel de la petite enfance est plus que jamais prêt à se battre pour être entendu, et surtout pour être pris en compte.

SOURCE :

Syndicat National des Professionnels de la Petite Enfance 

 

 

 

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