Bonus Attractivité Petite Enfance : les fédérations du secteur partagent leurs inquiétudes
Le "bonus attractivité" voté par le conseil d'administration de la Cnaf en avril 2024, visant à soutenir la revalorisation des salaires des acteurs de la petite enfance fait réagir les professionnels de crèches et les fédérations du secteur. Quatre d’entre elles, la FESP, Hexopée, la Fédésap et la FFEC, se sont exprimées dans un communiqué de presse commun paru le 30 avril dernier.
Selon elles, cette mesure risque d'exclure une grande partie des professionnels de crèches : « 60% des structures et professionnels du secteur ne sont pas éligibles à cet accompagnement financier de l’Etat »
Les critères d'éligibilité actuels privent une majorité des professionnels de ce soutien financier. En effet, seuls certains gestionnaires de crèches associatives et communales pourraient bénéficier de cette mesure dès 2024, laissant de côté les entreprises de crèches, et certaines associations PSU, qui devront attendre au moins jusqu’au 1er janvier 2025. Les micro-crèches, les assistants maternels et les entreprises de garde d'enfant à domicile seraient également exclus de cet accompagnement.
Face à cette situation, les fédérations alertent le gouvernement et l’appelle à revoir sa position. Elles réclament un accompagnement financier dès 2024 pour l'ensemble des professionnels, sans exceptions, ainsi qu'une adaptation des critères d'éligibilité afin de permettre un soutien homogène à tous les acteurs du secteur. Pour ces organisations, il est crucial d'éviter une concurrence déloyale qui viendrait fragiliser davantage un secteur déjà en grande difficulté.
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