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Journée Internationale des droits de l’enfant : retour d’expérience en EAJE

16 Dec 2022

Image de l'article Journée Internationale des droits de l’enfant : retour d’expérience en EAJE

Dans l'article de Margaux Boutron, éducatrice de jeunes enfants, formatrice et conférencière, retrouvez l'expérience qu'elle a vécue pour le 33ème anniversaire de la signature de la convention des droits de l'enfants.

En relation avec la convention internationale des droits de l’enfant, écrite le 20 novembre 1989, les Etats signataires demandent d’inscrire une journée mondiale de l’enfance sans imposer la date de façon mondiale. En France nous avons choisi la date du 2 novembre pour célébrer chaque année l’anniversaire de cette convention. Nous avons honoré cette date pour la 33ème fois cette année.

Le ministère de l’éducation impose à cette occasion que tous les établissements scolaires publics organisent un moment d’information auprès des élèves et de leurs parents pour faire connaitre le contenu de cette convention. Et également d’organiser une réflexion autour des principes inscrits dans la convention.

C’est l’occasion pour les institutions de valoriser les actions éducatives menées par les enseignants et les acteurs dédiés à l’enfance tout au long de l’année.

Certaines communes et régions organisent des campagnes d’information, conférences, mailing à destination des professionnels, ainsi qu’aux parents pour rappeler que les enfants bénéficient de droits que les adultes se doivent de respecter.

Qu’en est-il dans les établissements pour les jeunes enfants ?

Aucune obligation ! mais de plus en plus, les structures multi-accueils adhèrent à cette journée.

C’est l’occasion pour la Direction de sensibiliser en mettant en place des programmes de prévention auprès des équipes et des parents. Ces programmes inclus les droits fondamentaux des enfants illustrés par la pyramide de Maslow (vue en formation initiale), mais également en focalisant sur les points forts de cette convention.

Ainsi, des réflexions sont menées avec les équipes lors des pratiques du quotidien : Respecte-t-on nous vraiment les droits des enfants ? Leur laissons-nous le choix ? Le choix d’avoir faim ou pas, d’avoir sommeil ou pas ? le droit de ressentir des émotions, le droit de rire, de crier, mais aussi de pleurer ? Comment intégrer ces droits avec les besoins de la collectivité ?

De cette réflexion, un aménagement du projet pédagogique peut être réalisé en effectuant des tests ou des journées à thème, comme par exemple : « la journée sans horloge ».

Des affiches créées par les professionnels destinés aux familles peuvent être mises en place au sein des structures pour les sensibiliser

Et le jeune enfant dans tout ça ? Pas facile de lui expliquer ses droits ! Le faire réfléchir sur ses émotions et l’accompagner pour qu’il puisse les vivre au mieux, tout comme l’apprentissage de son autonomie et dans le choix des moyens d’expression. Pourquoi ne pas commencer à chaque réponse suite à la question d’un enfant par « tu as le droit » - « tu as le droit de ne pas être d’accord, mais je veux que tu fasses rouler la voiture (…) je veux que tu gardes le pinceau dans ta main. »

Des ateliers parents-enfants peuvent être mis en place pour travailler le respect des choix de l’enfant avec son parent.

Dans ma halte-garderie, nous avons organisé une semaine sur les droits de l’enfant. Le temps nous a manqué pour créer des affiches mais en réunion nous avons décidé d’afficher un extrait des droits notamment le droit des choix de l’enfant, le droit d’avoir des émotions, ainsi que le droit d’avoir un doudou.

Chaque jour, sur le temps de l’activité du matin, une maman est venue présenter une activité en lien avec sa culture, raconter des comptines en niçois ou une histoire en italien, chanter des chants anglais, leur faire gouter des gâteaux marocains… Un partage de culture est une réflexion mutuelle sur le choix de l’enfant : Les professionnels ont appuyé sur les choix des enfants et leur envie de participer ou non à l’activité et ils ont encouragé parents et enfants à s’exprimer durant l’activité.

On peut donc ainsi travailler autour de plusieurs objectifs, lien parental, confiance en ses capacités d’être parent mais aussi sur les valeurs fondamentales de cette convention :

La non-discrimination

L’intérêt supérieur de l’enfant

Le droit à la survie et au développement

L’opinion de l’enfant

Le droit à l’éducation

Et si pour la semaine des droits de l’enfant de l’année prochaine nous organisions une réflexion commune avec l’école maternelle à côté de la halte-garderie ?

Page Instagram : exploration_bebe 

Site internet : Margaux éducatrice de jeunes enfants 

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