Les classes passerelles : un dispositif souvent méconnu pour l’intégration des tout-petits
Qu’est-ce que qu’une classe passerelle ?
C’est un dispositif qui a été mis en place dans les années 90 afin de faciliter la scolarisation des enfants qui n’ont pas bénéficié de mode d’accueil ou venant de milieux défavorisés.
Il permet aux enfants âgés entre 2 et 3 ans de se familiariser en douceur avec l’école, la vie en collectivité tout en facilitant la séparation avec les parents.
La mise en place d’un tel dispositif a été et reste un vrai défi pour les communes, puisque l’accueil au sein d’un établissement scolaire d’un jeune enfant est bien différent que celui d’un enfant en âge d’être scolarisé. Le dernier rapport de l’IGAS à ce sujet date de 2020 et indique que seulement 25 département déclaraient posséder des classes passerelles.
Les besoins des enfants varient en termes de régularité du sommeil et d’alimentation et nécessite donc des investissements dans du matériel, des espaces appropriés et la mise en place d’une certaine logistique, qui engendre des coûts supplémentaires.
A cela s’ajoute le recrutement de professionnels compétents : les professeurs de maternelle ne sont pas formés pour s’occuper des tout-petits. Une classe passerelle requière donc la présence d’un(e) éducateur(trice) de jeunes enfants pour assurer un accompagnement approprié.
Qui finance les classes passerelles ?
La classe passerelle est principalement financée par les municipalités, fortement engagées dans la prise en charge des actions. Elles restent soutenues par la caisse d’allocation familiale (CAF) et par L’Education nationale.
Quels sont les enjeux actuels ?
Depuis plus de dix ans, le secteur de la petite enfance est en crise. Une crise marquée par un manque de ressources financières et humaines, ainsi qu'un désintérêt de la part du corps politique. Dans ce contexte, il est difficile d'envisager un développement adéquat des dispositifs d'accueil, d'autant plus que le nombre d'éducateurs de jeunes enfants (EJE) en crèche reste insuffisant.
Sources :
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