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Combien coûterait la revalorisation du secteur de la petite enfance ?

04 Jul 2022

Image de l'article Combien coûterait la revalorisation du secteur de la petite enfance ? Un problème de grande envergure

Malgré une revalorisation du salaire des éducateurs de jeunes enfants en septembre dernier et de celui des auxiliaires de puériculture début juillet 2022, les problèmes auxquels sont confronté le secteur de la petite enfance sont encore loin d'être résolus. En effet, la CGT a lancé une étude de deux économistes visant à estimer le coût que représenterait pour l’État une augmentation des salaires et des recrutements dans le secteur.

La CGT a présenté à la presse le mardi 1er février 2022, le lancement d’une campagne “pour revaloriser le travail du soin et du lien”. Celle-ci s’appuie sur une étude de l’Institut de recherches économiques et sociales (IRES) dont les résultats définitifs doivent être présentés fin 2022. Mais selon un premier bilan, 87% des personnes occupant ces métiers du soin attendent avant tout une revalorisation salariale.

 

Dans le cadre de sa campagne, le syndicat appelle à investir massivement dans plusieurs secteurs, dont celui de la petite enfance, chiffres et études à l’appui. Partant du constat que les professionnels sont victimes d’une “pénalisation salariale” de 20 à 30% par rapport aux autres travailleurs. Le cout estimé d’une revalorisation des salaires d’environ 25% pour les professionnels de la petite enfance nécessiterait un investissement de près de 2,6 milliards d’euros.

 

La création d’emploi, l’autre enjeu majeur

Pour estimer le nombre d’emplois nécessaires pour répondre aux besoins sociaux de chaque territoire, les deux économistes en charge de l’étude ont émis deux hypothèses. Leur hypothèse haute consistant à s’aligner sur le deuxième département le mieux pourvu dans le domaine étudié. Leur hypothèse basse quant à elle prend comme référence le vingt-cinquième territoire le mieux doté.

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Si l’on conserve l’hypothèse basse des deux économistes, à savoir la création de près de 76,000 nouveaux postes pour la petite enfance, cela représenterait un coût de 1,25 milliard d’euros. Un investissement à court terme afin de limiter les inégalités territoriales les plus manifestes en termes d’accès aux services du lien et du soin. Mais dans leur hypothèse haute, la création de près de 219,000emplois représenterait un investissement de 4,5 milliards d’euros. Ces chiffres bien qu’impressionnants sont « nécessaires afin d’envisager, dans toute la France, un niveau de service de qualité », écrit la CGT.

À noter toutefois qu’au-delà des dépenses que ces deux mesures impliquent, elles auraient également des effets économiques positifs. Par exemple, la création de nouveaux emplois permettrait de limiter les dépenses en matière de revenus de remplacement comme le RSA ou les allocations chômages.

 

Sources : CGT - Capital.

 

 

 

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