« Sauve ma micro-crèche ! » : Le plan social du gouvernement inquiète le secteur de la petite enfance
Cela fait plus de 10 ans que le secteur de la petite enfance traverse une crise profonde. Aujourd'hui, on estime qu’il ne manque pas moins de 200 000 solutions d'accueil et de 10 000 professionnels pour répondre aux besoins des familles.
Lors d'une récente réunion du Comité de filière Petite enfance, le Gouvernement a annoncé son intention de modifier significativement les règles de fonctionnement des micro-crèches.
Ce projet inquiète notamment les organisations du secteur telles que la FFEC et le regroupement de micro-crèches REMI, car il présente plusieurs problématiques :
- Perte d’emplois : près de 35 000 professionnels, en grande majorité des femmes (95 %), risquent de se retrouver au chômage.
- Réduction des places disponibles : plus de 80 000 places en micro-crèches pourraient disparaître, aggravant un manque déjà très important de 200 000 solutions d’accueil en France.
- Contraintes de qualification : d’ici 2026, 40 % des salariés actuels diplômés de l’Education Nationale devront être remplacés par des professionnels disposant de diplômes d’État.
- Freins à l’évolution de carrière : les perspectives pour les professionnels auxiliaires de puériculture ou accompagnants éducatif petite enfance qui souhaitent accéder à des postes de référents techniques ne seraient plus possible.
- Restrictions sur le CAP AEPE : les titulaires de ce diplôme ne pourraient plus accueillir seuls jusqu’à trois enfants, ce qui risque de compliquer les possibilités d’accueil pour de nombreuses familles.
- Impact sur les territoires ruraux et prioritaires : dans certaines zones, les micro-crèches sont souvent la seule solution de garde. Leur disparition créerait un vide préjudiciable pour les familles.
Appels à la mobilisation
Face à ces mesures, les acteurs de la petite enfance demandent l’arrêt immédiat du projet et la mise en place d’échange avec les professionnels du secteur.
La FESP (Fédération des Entreprises de Services à la Personne) prévoit l’organisation d’une mobilisation avec l’ensemble des gestionnaires, professionnels et familles le lundi 3 février à 17h.
Sources :
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