Rencontre entre le SNPPE et la nouvelle Ministre petite enfance : ce qu’il faut retenir
Le 28 octobre 2024, le SNPPE a rencontré Agnès Canayer, Ministre chargée de la Famille et de la Petite Enfance depuis septembre 2024, ainsi que sa directrice de cabinet pour exposer les préoccupations urgentes du secteur et rappeler la nécessité d’obtenir des mesures concrètes.
Pour rappel, le syndicat avait diffusé, en amont de cette rencontre, un questionnaire afin de recueillir les problématiques réelles de terrain des professionnels de crèches. La discussion s'est principalement articulée autour de 8 axes :
1. Revalorisation des Salaires
Depuis plusieurs années, les professionnels de crèche soulèvent la question des salaires, jugés insuffisants par rapport à la charge de travail, accentuée par une pénurie de personnel persistante.
Le SNPPE revendique :
- Une augmentation de 300 euros nets mensuels pour tous les professionnels
- L'intégration des primes dans le calcul des retraites
La ministre, se dit « consciente » des enjeux salariaux, mais privilégie toutefois une reconnaissance plus globale des métiers et de leur image.
2. Amélioration des Conditions de Travail
Le SNPPE reprend la demande du collectif « Pas de bébés à la consigne » en proposant un taux d’encadrement de 1 agent pour 5 enfants en 2027 et 1 pour 4 d’ici 2030 et réclame des moyens financiers afin d’améliorer les conditions de vie au sein même des locaux pour réduire notamment les nuisances sonores et thermiques.
3. Reconnaissance des Métiers de la Petite Enfance
Le SNPPE appelle à une reconnaissance officielle des métiers de la petite enfance, en tenant compte de la pénibilité et de la complexité des missions exercées.
4. Révision des Normes et Réglementations
Le SNPPE souligne la nécessité de réévaluer les réformes récentes (comme la réforme NORMA). Et revoir en priorité les critères d’espace par enfant, afin de garantir des environnements de qualité.
5. Accès à la Formation et à l’Emploi
Renforcer les compétences professionnelles est prioritaire. Pour cela, le SNPPE recommande :
- L’arrêt des formations CAP AEPE par correspondance
- Refondre les cursus de CAP et d’AP
-Préserver les compétences des éducateurs de jeunes enfants dans le secteur social
- L’introduction un diplôme de Master 2 pour les puéricultrices
6. Amélioration de la Qualité des Services
Toujours dans le but d’améliorer les conditions d’accueil des jeunes enfants, le SNPPE préconise de réduire la taille des groupes d’enfants et de fournir du matériel éducatif adéquat.
7.Création d’un Service Public de la Petite Enfance
Ce service viserait à harmoniser les critères de qualité au sein des collectivités, en répondant aux besoins des familles et des enfants. De plus, le SNPPE insiste sur la publication rapide des décrets de la loi Plein Emploi, prévue pour le 1er janvier 2025.
8. Simplification des Questions Organisationnelles et Administratives
Les professionnels de crèche sont constamment exposés à un risque sanitaire, ainsi, le SNPPE propose la suppression des jours de carence.
Finalement, le SNPPE propose également :
- La réduction des tâches administratives des postes de direction pour se concentrer sur la gestion des équipes
- La révision de la PSU pour plus de transparence et d’accessibilité pour les familles.
Le SNPPE conclu en écrivant : « Madame Canayer a semblé être à l’écoute (…) Elle semble convaincue de la nécessité de revaloriser nos métiers et notamment leur image. Les métiers de la petite enfance sont de vrais métiers qui demandent de véritables compétences. »
Sources :
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