Professionnels de crèche : 5 clés pour négocier son salaire sans stress

Quand on travaille dans la petite enfance, parler salaire est souvent perçu comme un sujet sensible. Que vous soyez en crèche publique ou privée, voici 5 conseils pour négocier au mieux votre salaire :
1. Différences entre le secteur public et le secteur privé
Avant toute négociation, il est essentiel de connaître votre cadre contractuel.
- Dans le public : les salaires sont encadrés par des grilles indiciaires (fonction publique territoriale, hospitalière, etc.). Vous ne négociez pas "le salaire", mais plutôt votre évolution dans la grille, une revalorisation d’échelon ou des primes (indemnité de sujétion, heures supplémentaires, etc.).
- Dans le privé : il y a plus de marge de manœuvre. Les employeurs se réfèrent aux conventions collectives (comme la CCN ALISFA ou la FEHAP), mais peuvent proposer des compléments de salaire, revalorisations annuelles, primes de performance, ou une rémunération au-dessus du minimum conventionnel.
2. Faites le point sur votre valeur
Posez-vous les bonnes questions :
- Avez-vous des années d’expérience dans d’autres structures ?
- Avez-vous suivi des formations complémentaires ?
- Êtes-vous polyvalent·e (accueil, soin, animation, référent santé…) ?
- Avez-vous déjà assuré des remplacements d’encadrement ou montré votre leadership ?
Listez vos compétences, vos missions "en plus", et les résultats concrets que vous avez apportés à votre crèche.
3. Préparez vos arguments… et votre timing
Choisissez le bon moment : un entretien annuel, un changement de poste, une nouvelle mission, ou à l’issue d’une période d’essai réussie sont des occasions stratégiques.
Préparez un discours simple :
- Ce que vous avez apporté à la structure
- Pourquoi vous pensez mériter une revalorisation
- Ce que vous attendez concrètement (augmentation fixe, prime, formation, etc.)
4. Envisagez la négociation comme un échange
Négocier ne signifie pas "exiger", mais discuter dans une logique gagnant-gagnant.
- Restez factuel·le et professionnel·le
- Soyez ouvert·e à des alternatives (ex : formation, jours de congés supplémentaires, évolution de poste)
- Écoutez la réponse de votre interlocuteur pour ajuster votre demande
5. Osez ! (Même si ce n’est pas dans vos habitudes)
Dans les métiers du soin, du lien, et du "care", on vous apprend souvent à vous dévouer… pas à négocier. Pourtant, revendiquer sa valeur ne diminue en rien votre engagement.
Et si vous n’obtenez pas tout de suite gain de cause ? Ce n’est pas un échec. Vous aurez posé un cadre, amorcé une discussion, et peut-être ouvert la voie à une future évolution.
Quelques salaires indicatifs par métier
En 2024, Crèchemploi a mené une étude sur les salaires et avantages des professionnels de crèches auprès de 800 répondants dont voici un aperçu :
- Auxiliaire de puériculture : en moyenne 2 072€ bruts par mois dans le secteur public, 1 992€ bruts par mois dans le secteur privé
- Educateur de jeunes enfants : en moyenne 2 210 € bruts par mois dans le secteur public, et 2 367 € bruts par mois dans le secteur privé
- Directeur de crèche : en moyenne 2 677 € bruts par mois dans le secteur public, et 2 964 € bruts par mois dans le secteur privé
Ces articles pourraient également vous intéresser :
Préparer son entretien d'embauche en crèche et petite enfance
Les 7 erreurs à éviter sur votre CV
3 pistes de réflexion sur le bien-être au travail chez les professionnels de crèche
171 vues totales, 33 aujourd'hui