Bannière en haut du site
L'actualité des professionnels en crèche

La crèche comme moyen de lutter contre les inégalités sociales ?

16 Sep 2014

Image de l'article La crèche comme moyen de lutter contre les inégalités sociales ? Le vendredi 12 septembre 2014, le laboratoire d’idées Terra Nova, l’Institut Montaigne et la CNAF ont organisé un colloque rassemblant les professionnels de la Petite Enfance et les élus, afin de débattre de nouvelles méthodes pédagogiques à l’encontre des tout-petits.

Etat des lieux


Le directeur général de Terra Nova, Thierry Pech, souligne l’importance de lutter contre les inégalités, non seulement dans un souci de justice sociale, mais surtout pour garantir l’efficacité économique. En effet, l’échec scolaire est évalué à 24 milliards d’euros par an, soit la moitié des intérêts de la dette publique.

D’où proviennent les inégalités sociales ?


D’après la psychiatre, Marie Bonnafé, les bébés et les jeunes enfants en bonne santé ne présentent pas d’inégalités majeures, selon la catégorie sociale à laquelle ils appartiennent. Ce qui fait la différence, ce sont avant tout « le soutien et la stimulation apportés par l’entourage familial ».

Pour Marc Gurgand, directeur de recherche en économie de l’éducation au CNRS, compenser les écarts sociaux doit intervenir dès le plus jeune âge, au moment où la capacité d’apprentissage est la plus grande. Et pour cause, une étude menée dans les années 60 et 70 aux Etats-Unis a démontré l’efficacité d’un programme éducatif intensif, à l’encontre des enfants issus d’un milieu défavorisé. Ces enfants ont été suivis jusqu’à leur majorité (21 ans) voire même 40 ans, pour évaluer leur position sociale par rapport à d’autres enfants dafavorisés, n’ayant pas bénéficié d’une telle prise en charge. Les résultats sont éloquents. Les enfants ayant suivi ce programme ont fait de plus longues études et restent moins exposés au chômage et à la prison.

Et aujourd’hui en France ?


Le laboratoire d’idées Terra Nova souhaite développer des places en crèche « à haute qualité éducative », pour stimuler les enfants défavorisés.

En 2006, la ville de Grenoble a été pionnière en la matière. Elle a mis en place le programme « Parler Bambin », dont le but est de favoriser la stimulation intellectuelle des jeunes enfants par le développement linguistique. Les professionnels de la petite enfance suivent pour cela une formation qui fait évoluer le rapport avec les tout-petits en mettant « le langage au cœur de la relation ». Récemment le département d’Ille-et-Vilaine et la ville de Lille ont suivi le mouvement.

Source :

www.lagazettedescommunes.com – 15 septembre 2014

Découvrez également nos autres articles :

La politique d’accueil de la PE vue par le Sénat, quelle conclusion ?
Une révision à la baisse de 1, 4 milliard d’euros du budget de la CNAF alloué à la petite enfance

 

 

 

 

 

 

593 vues totales, 1 aujourd'hui

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *