20 novembre, Journée mondiale de l’enfance : un rappel essentiel pour les professionnels de la petite enfance

12 Nov 2025

Chaque 20 novembre, la communauté internationale célèbre la Journée mondiale de l’enfance, date anniversaire de l’adoption de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) en 1989 par l’Assemblée générale des Nations unies. Cet événement, relayé en France par l’UNICEF, le ministère de l’Éducation nationale et de nombreuses associations comme Action Enfance, vise à rappeler que chaque enfant, dès sa naissance, possède des droits fondamentaux : être protégé, éduqué, soigné, écouté et respecté.

Le thème 2025 : « Donner la parole aux enfants, dès le plus jeune âge »

Pour cette édition 2025, la campagne mondiale portée par l’UNICEF met l’accent sur l’expression et la participation des enfants. Trop souvent, la parole des plus jeunes n’est pas considérée comme légitime. Or, favoriser leur expression contribue à leur développement affectif et cognitif, mais aussi à la prévention des violences et à la construction de la confiance en soi.

Dans le champ de la petite enfance, cette thématique prend tout son sens : avant même l’acquisition du langage, écouter l’enfant, c’est reconnaître ses émotions, ses signaux, ses besoins. C’est aussi adapter les pratiques professionnelles pour rendre les enfants acteurs de leur quotidien : choix d’activités, rythmes de vie, interactions bienveillantes.

Les problématiques encore présentes dans le secteur

Malgré les avancées législatives, plusieurs défis persistent :

Manque de formation sur les droits de l’enfant.
De nombreux professionnels n’ont qu’une connaissance partielle de la CIDE et de ses applications concrètes dans les structures d’accueil (droit à l’expression, à la sécurité affective, au respect de l’intimité).
Conditions de travail et effectifs sous tension.
La pénurie de personnel et les contraintes organisationnelles peuvent limiter la disponibilité des équipes pour observer, écouter et accompagner chaque enfant individuellement.
Inégalités territoriales d’accès à l’accueil.
Certaines zones, notamment rurales, manquent encore de solutions de garde de qualité, ce qui contrevient au principe d’égalité d’accès inscrit dans la Convention.
Participation des familles.
Le dialogue parents-professionnels reste parfois insuffisant ; or, la coéducation est essentielle pour garantir la continuité des droits et du bien-être de l’enfant.

Voici quelques pistes d’action pour les crèches et structures d’accueil

Mettre en place des ateliers ou journées symboliques autour des droits de l’enfant (dessins, contes, activités sensorielles sur le thème de l’écoute et de la différence).
Former les équipes à la CIDE et à la prévention des violences éducatives ordinaires.
Favoriser la parole de l’enfant : reformuler ses émotions, nommer ses ressentis, aménager des espaces calmes où il peut choisir ou s’exprimer librement.
Associer les parents : affichage de la CIDE adaptée en pictogrammes, mini-réunions de sensibilisation, carnet de transmission valorisant les progrès et les émotions.
Observer et documenter les pratiques : la qualité éducative passe aussi par la réflexion collective sur les gestes du quotidien.

La Journée mondiale de l’enfance n’est pas qu’un symbole. Pour les professionnels de crèche, c’est un temps de réflexion sur la place de l’enfant au sein des institutions d’accueil. En garantissant à chaque enfant le respect de ses droits, on agit aussi pour la qualité du service public de la petite enfance et la cohérence éducative du pays.

Sources

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