Ségolène Royal remplace l’obligation de mesurer la qualité de l’air par un guide de bonnes pratiques
En 2011, le gouvernement Fillon avait instauré l’obligation de surveiller la qualité de l’air intérieur dans plusieurs lieux publics, dont les établissements d’accueil des jeunes enfants (EAJE). Le texte prévoyait la surveillance des fenêtres et de leur facilité d’ouverture, ou encore de l’état des bouches d’aération.
Le but de cette mesure était de lutter contre trois polluants :
- le formaldéhyde, qui favorise les irritations et gênes respiratoires
- le benzène, particulièrement cancérigène
- le dioxyde de carbone
Ce décret paru en 2011 a suscité de nombreuses inquiétudes de la part des élus locaux. La nouvelle ministre chargée de l’Ecologie et de l’Energie, Ségolène Royal, a donc exprimé sa volonté, à travers un communiqué ministériel de « repousse[r] l’obligation, prévue en janvier 2015, de mesurer la qualité de l’air dans les crèches, et la remplace par un guide de bonnes pratiques ».
Le Gouvernement voulait-il seulement mettre en place cette mesure ?
Andrée Buchmann, présidente de l’Observatoire de la Qualité de l’air intérieur (OQAI), a exprimé ses doutes sur les réelles motivations du Gouvernement, en soulignant « [le] recul de la part des autorités depuis le décret de 2011 ». De plus, le docteur Suzanne Deoux, présidente de l’association Bâtiment Santé Plus a admis que le décret «n’a pas été très bien conçu», d’autant que le Gouvernement n’avait pas informé au préalable, les collectivités territoriales et l’Education Nationale de ces mesures et de leurs coûts (entre 2000 et 3000 Euros pour une petite commune).
Le plan d’action prévoyait d’appliquer cette mesure au 1er janvier 2015 dans les 9 000 crèches et les 17 000 écoles qui accueillent les enfants de moins de 6 ans.
Source :
Libération – www.liberation.fr - 24 septembre 2014
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