Retour sur la mobilisation nationale pour la petite enfance du 19 novembre 2024
Pour rappel, ce mardi 19 novembre, le Collectif Pas de bébés à la consigne ainsi que la CGT, appelaient les professionnels de la petite enfance, parents et citoyens à une grande mobilisation nationale.
Les auxiliaires de puériculture, éducateurs/trices de jeunes enfants, directeur/trices, professionnel/les de crèche privées, publiques ou associatives, étaient nombreux à manifester et à exprimer leur mécontentement.
D’après les chiffres du collectif, on comptait un millier de participants à Paris, 350 à Toulouse, 150 à Nantes, 100 à Nice, Bayonne, Rennes et Limoges, 50 à Strasbourg.
En parallèle, la délégation du collectif a rencontré la ministre de la Petite Enfance, Agnès Canayer, au ministère. Lors de cet entretien, ils ont discuté des principales revendications, notamment le taux d'encadrement et le ratio de professionnels diplômés. Toutefois, ils déclarent n’avoir reçu aucune réponse concrète. Un référentiel qualité sera publié à la mi-décembre, accompagné d'une proposition, et une restructuration des modes de financement est en cours. La délégation a également prévu un nouvel entretien avec la ministre pour suivre l'évolution du secteur début 2025.
Crèchemploi était présent sur le lieu de rassemblement à Lyon pour rencontrer et faire entendre la voix des professionnels petite enfance :
Quelles sont vos revendications ?
Alors que le secteur de la petite enfance est confronté à une pénurie persistante de personnel qualifié, des employées d'une crèche associative témoignent : « On n’a pas beaucoup de moyen dans la petite enfance, on a de plus en plus de poste qui sont supprimés, on doit faire toujours plus, avec de moins en moins de moyen, on doit faire de la qualité en étant de moins en moins de professionnels… ».
Elles déclarent également : « Il y a un gros problème de rentabilité, qui pousse à surcharger les groupes en crèche ».
Une équipe de professionnels travaillant chez un gestionnaire privé indiquait : « Je manifeste pour un meilleur salaire, il faut que les métiers de la petite enfance soient plus valorisés, par ce qu’on s’occupe quand même de vie humaine ».
Etes-vous êtes confiant quant à l’impact de cette grève ?
Bien que l’envie de faire évoluer les tendances du secteur soit unanime, l’optimisme lui, reste partagé : « On espère que ça fera bouger les choses, bien que beaucoup de grèves ont été faites et peu de chose on change, surtout d’un point de vue salarial », « On voulait surtout marquer par rapport à notre absence, pour montrer qu’on a un métier utile, par ce que si on n’est pas là personne ne va travailler »
Sources
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